Encore Vion Vion Bouing Bouing
Par Sylvie, mardi 24 octobre 2006 à 23:04 :: Voyages :: #3 :: rss
Ca vous dit de vivre notre épopée du retour dans l'aéroport-paillotte XXL de Punta Cana ? Alors, suivez-moi...
Bon c'est bien beau tout ça mais quand on a terminé sa semaine de rêve dans les eaux turquoises de l'océan à 27° ou avec un ti-punch sous les cocotiers, il faut bien rentrer chez soi, dans son pays gris et froid.
Certains dominicains pensent que la France est entièrement sous la neige tout l'hiver et apparemment, ils n'ont pas trop envie de faire connaissance avec elle : ils disent que le givre dans leur frigo leur suffit.
Ceci dit, en rentrant de l'aéroport à la maison en taxi (on a les moyens ou on ne les a pas...) je me disais que c'est beau aussi ici à Dordives : les arbres encore verts, les tons plus estompés, le ciel plus voilé, les maisons plus discrètes, la petite fraîcheur du mois d'octobre quoique ce dimanche 22 octobre à 13 heures est doux et ensoleillé : 20°.
Après un dernier bain de mer chaude, nous nous dirigeons vers 16h45 vers la réception de l'hôtel pour récupérer la clé de la chambre de courtoisie pour laquelle nous sommes inscrits pour 17h20.
On se reboit un dernier petit verre pour la route, on fait nos adieux à Moïse et Cléonce, 2 travailleurs oisifs préposés à la vente de bijoux en pierre du pays mais surtout préoccupés par les pourboires et les arrivages de belles nanas des 4 coins du monde.
Puis pendant que je vais chercher 2 Coco Loco pour Moïse et Cléonce qui n'ont pas droit au "tout-inclus", Noël récupère la clé de la chambre 2014. Le bâtiment identifié, tout près de la piscine et de la réception où nous sommes. Tant mieux.
Nous arrivons devant la chambre 2014 pour nous apercevoir que deux personnes attendent déjà cette chambre. Il est 17h15 et elle ne sera pas libre à 17h20.
Noël frappe à la porte : une tête apparaît en demandant encore 5 mn car ils sont trois. Vraiment foutu pour 17h20.
Entre temps la chambre d'en face s'ouvre. Une dame qui vient de l'utiliser en sort en disant qu'elle est libre mais qu'il n'y a ni eau chaude ni lumière. Non merci.
A ce moment-là la 2015 à gauche de la 2014 s'entrouvre et Jean (Nathalie et Jean, nos nouveaux amis des Caraïbes) annonce qu'ils ont bientôt fini mais que l'eau est froide mais il y a de la lumière.
Puis c'est la 2013 qui s'ouvre et un couple qui a fini en sort. Les deux qui attendaient avant nous à la 2014 décident de prendre la 2013 puisque personne n'attend la place. Nous gagnons du coup un tour.
C'est alors que le jeune couple qui était avec nous à Saint Domingue arrive avec la clé de la 2013. On vient de la leur donner. On leur apprend qu'il y a déjà quelqu'un. A eux de patienter.
La 2015 s'ouvre à nouveau et Nathalie et Jean, nos nouveaux amis des Caraïbes, en sortent. C'est libre, personne n'attend devant : nous nous y engouffrons. Adieu la 2014.
Il est 17h30 et notre car est à 18h. Si d'autres personnes ont besoin de se doucher, à nous de nous dépêcher pour libérer la place au plus vite. A deux sous la douche froide, mais là-bas le froid n'existe pas vraiment, nous faisons vinaigre pour nous débarasser du sel et du sable puis nous essuyer avec nos petites serviettes de secours car pas de serviettes propres dans la chambre.
Puis me passer un peu de lait apaisant pour ne pas me gratter dans l'avion et nous habiller encore tout humide mais pas grave car là-bas, tout est humide.
Retour à la réception de l'hôtel pour récupérer nos sacs de voyages gardés depuis midi par 1 employé de la securitado et comme le car n'est pas encore là, encore un dernier rafraîchissement tout inclus en compagnie de Jean et Nathalie, nos nouveaux amis des Caraïbes.
Entre temps, il y a un arrivage de touristes tout frais tout blancs qui courent derrières leurs valises roulées à toute vitesse par les porteurs qui ne parlent que l'espagnol. Chacun son tour. Nous on est les rois. On connaît les us et coutumes du pays. On est prévenu pour la prochaine fois.
Peut-être aurait-il fallu donner un petit pourboire au porteur ? Comme on ne savait pas, on n'a pas fait, radins qu'on est et surtout parce qu'on n'avait pas plus petit que 20 dollars. Faut pas exagérer non plus.
Et voilà le car et l'appel, comme à l'école. Normal, vaut mieux oublier personne. Nos sacs de voyage disparaissent dans le wagon à bagages attaché au car. Ce car là, il est bien. C'est un grand car confortable FL Turissimo et pas le vieux Daewoo raffistolé de l'arrivée. Ouf !
Nous montons dans le car au premier rang, ça démarre, on ramasse d'autres départs dans 2 autres hôtels où l'on est déjà allés chercher des voyageurs pour les excursions, on connaît, et direction l'aéroport de Punta Cana. Après environ 45mn et quelques blagues de l'accompagnateur dominicain qui nous pointe et nous compte, il fait nuit quand on nous décharge avec nos valises devant l'aéroport.
Comme moi et Noël, un peu abasourdis par les aventures qui ne vont pas manquer de nous arriver dans cet aéroport infernal tardons d'une fraction de seconde à mettre la main sur nos valises, elles sont déjà chargées sur le diable d'un porteur qui ne les lâchera pour rien au monde. Il ira jusqu'au bout avec nos valises. Mais au bout de quoi ?
Nous courons derrière lui et surtout derrière nos valises en nous demandant où il va. Ils sont cools et tranquilles les dominicains mais l'odeur du pourboire leur donne des ailes et là ils gagnent le marathon à coup sûr. Tout à coup nos valises s'arrêtent avec le porteur dans une file d'attente déjà énorme de... Star Air Line.
Ils parlent pas français mais ils sont débrouillards. On est devant le bon panneau, dans la bonne file. Finalement on a bien fait de nous faire enlever nos valises. Cela nous a évité de chercher car des files d'attente pour embarquer, ce n'est pas ça qui manque plus tous ceux qui débarquent et errent piteusement à la recherche de la sortie ou de leur Tour Opérator. Hé ! Hé ! Chacun son tour !
Là ca recommence, bousculades, valises bélier qui tentent de percer la foule pour gagner des places.
La femme qui se faufile discrètement sans bagages pendant que le gros monsieur derrière avec les valises s'offusque qu'on ne le laisse pas rejoindre sa femme.
Le type qui ne trouve pas la carte d'identité de sa femme, celle-ci annonce au moins 10 fois à tue-tête qu'elle le tue s'il l'a perdue ; sous la menace, le mari clame qu'il a perdu une pièce d'identité, si on vent bien regarder sous nos pieds si elle ne serait pas collée sous nos chaussures.
Encore un qui pousse discrètement (ou le croit-il) ses valises sous le ruban d'attente pour se glisser en dessous à son tour. Normal ce sont ses valises. Il faut bienqu'il les suive.
Chacun sa méthode pour resquiller.
Nous arrivons enfin en 1ère ligne avec devant nous nos nouveaux amis des Caraïbes à qui nous avons laissé la 1ère place. Normal ce sont nos amis. Et pendant l'attente voilà que nous n'avons pas l'idée saugrenue de valider nos billets en même temps pour avoir une chance d'être ensemble dans l'avion.
Ca marche L'hôtesse dominicaine qui parle un peu français enregistre du coup nos 4 bagages sous le nom de nos amis des Caraïbes. Ca peut être gênant si nos bagages n'arrivent pas. C'est eux qui auront le reçu. Soyons joueurs, tout ira bien.
Les passeports, cartes d'identité, billets d'avion, billets de 20 dollars ou euros (encore une taxe pour sortir du pays cette fois) sont remis à l'hôtesse dans un parfait désordre selon ce sur quoi chacun de nous 4 met la main en premier. Comme à chaque contrôle on ne nous demande jamais la même chose, on finit par se perdre dans les paperasses.
Le poids des valises c'est bon : le poids des 4 est réuni et on ne dépasse pas à nous 4. Pas de surtaxe. Nos sacs à dos bagage à main remplis à bloc, surtout le mien, ne sont pas pesés du tout. Tant mieux, ça gagne du temps et pas sûr qu'il ne fasse pas plus de 5kg. Pas de surtaxe là non plus.
On obtient nos cartes d'embarquement. Et après on va où ? Par là. Bon, il faut couper plusieurs files d'attente pour d'autres compagnies aériennes. Qu'est-ce que j'ai fait de ma valise ? Je rattrape Noël qui trace devant pour lui demander s'il a les 2 valises ? Non, elles sont parties dans la soute. Ah oui ! C'est vrai Je ne m'y ferai jamais moi à ça.
Un guichet sur le trajet où l'on passe à la queue-leu-leu. Qu'est-ce qu'ils veulent là ? Le passeport. C'est tout. Pour mettre un tampon en plein milieu des feuillets. Pourquoi là ? Sur la page 17 Franche-Comté ? Si quelqu'un sait, je serais curieuse de connaître la réponse et on reprend une file d'attente qui arrive de plusieurs endroit et grossit, grossit, grossit.
Depuis le début, il fait une chaleur étouffante dans cet aéroport. Normal, c'est le même qu'à l'arrivée. Tous les hôtels, restaurants, cars ont été modernisés avec la clim, pas l'aéroport ! C'est une épreuve qu'il faut subir à l'arrivée et au départ. La République Dominicaine est un pays paradisiaque, et le paradis, ça se mérite.
En approchant, j'aperçois des bassines carrées qui circulent au sol, poussées par des forces inconnues. C'est quoi ce nouveau jeu ? Donc, après observation, le jeu consiste à attraper une bassine glisseuse si tu as la chance qu'une se dirige vers toi, sinon, tu piques celle du voisin. Tant pis pour lui, il n'avait qu'à être plus rapide.
En l'occurence, c'est moi qui n'ai pas été assez rapide et je me suis fait soufflée ma bassine sur la touche. Mais comment je vais faire sans bassine moi ? Parce que dans la bassine il faut mettre à nouveau, comme à Roissy toutes ses affaires personnelles : lunettes, contenu des poches, vestes, sac à dos et là en plus de Roissy : ceintures et... chaussures !!!
Quand est-ce qu'il nous mettent complètement à poil à la douane ?
Bon, on passe encore cette enième épreuve. Sauf que Noël se fait chouraver son briquet. Dans sa grande honnêteté, il a mis cigarettes et briquet dans la bassine. On lui a laissé les cigarettes mais pas le briquet. Sûrement que le gars venait d'user le sien.
Quant à moi, qui avait mis au départ de Roissy mon briquet Sylvie dans la soute pour lire après, dans l'avion, au dos du billet, qu'il était interdit de mettre dans la soute, entre autres, briquet, devises et pièces d'identité. Tout faux .J'avais mis un peu de tout ça dans mon sac de voyage dans la soute. Il faut dire que c'est marqué au dos du billet d'avion et que personne n'avait retourné son billet d'avion. On n'est pas curieux les français quand même.
Au retour, je prends pièces d'identité et devises (beaucoup moins de devises, c'est vrai...) dans mon sac à dos bagage à main mais mon briquet ? Noël me conseille de le mettre dans ma pochette autour du cou que je mettrai d'ailleurs dans la bassine pour numérisation scanner rayons X. Et hop, il est passé. Merci Noël du conseil. Je te revaudrai ça au prochain voyage...
Ca y est, la douane c'est fini. Ils ne vont plus rien nous demander et l'itinéraire débouche comme par hasard sur le centre commercial de l'aéroport juste devant le panneau des photos de l'arrivée avec les dominicaines. Pas cons les dominicains. Bon, on l'achète 5 euros ou 7 dollars. On paye en dollars pour en liquider un peu mais je ne suis pas sûre, consigne de change parlant, d'avoir fait une affaire. Mais bon.
Là Noël a un petit creux. Normal. On n'a pas mangé depuis midi et on ne sait pas quand on remangera. Un minuscule cornet de frites désséchées et un coca géant pour 6 dollars (on liquide toujours les devises), une table à peine débarassée par des allemands qui nous parlent de moustikos. Nous français, pas comprendre. Pour réagir 10mn après qu'ils devaient nous avertir qu'il y avait des moustiques.
Tu m'étonnes, ils devaient arriver ces touristes là car, nous, au bout d'une semaine de Punta Cana, les moustiques sont devenus nos amis. Ils dorment dans notre lit toutes les nuits et nous aiment tellement qu'il nous sucent le sang comme des affamés. Le produit anti-moustique amené de France est pour eux un doux parfum qui les met en appétit ou une vinaigrette qui réhausse le goût.
Par contre, on a presque utilisé le tube de pommade à la cortisone contre les démangeaisons et les allergies. Finalement, ce sont des moustiques sains car les piqûres se soignent très bien. Mieux que chez nous. Même les moustiques sont sympas en République Dominicaine. Ils savent que les touristes sont un garde-manger varié et gouteux et nous ménagent pour qu'on revienne et envoie des amis.
Avalé cete maigre et coûteuse collation, nous regardons nos cartes d'embarquement pour voir nos places avec nos amis des Caraïbes dans l'avion pour nous apercevoir qu'on nous a placés les uns derrière les autres. Les hôtesses dominicaines n'ont pas le même sens de "ensemble" que chez nous. Les uns derrière les autres, on ne risque pas de se regarder ni de se parler.
La prochaine fois, à éviter. Mais par chance et à notre grande surprise, nous nous apercevons que je suis à côté d'un couple charmant que nous avions rencontré dans 2 excursions communes et avec qui nous avions aussi sympathisé. Moralité : le hasard fait bien les choses, les hôtesses dominicaines, non.
Y tout pour aujourd'hui. A bientôt pour de nouvelles aventures !
Commentaires
1. Le mercredi 25 octobre 2006 à 09:21, par Antoine
2. Le mercredi 25 octobre 2006 à 09:59, par Sylvain
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