La réception de l'hôtel Carabela Bavaro
Par Sylvie, dimanche 5 novembre 2006 à 23:09 :: Voyages :: #5 :: rss
Nous voilà à la réception de l'hôtel avec nos sacs à roulettes bourrés et mouillés.
Le mien s'affale au sol pendant que je suis à la recherche du papier qui va bien pour avoir une chambre dans ce bel hôtel. C'est vrai que c'est très beau : boiseries finement découpées, dalles de marbre au sol, ambiance feutrée.
On s'apercevra d'ailleurs que les dominicains sont très forts en ambiance feutrée et surtout en éclairage insuffisant. On veille les morts chez eux. Il faut dire qu'avec du courant en 110, ce n'est peut-être pas évident de faire fonctionner des spots.
Un monsieur noir s'active derrière le bureau de la réception pendant que les voyageurs lui tendent tous en même temps le papier qui va bien pour avoir une chambre dans ce bel hôtel.
Il rassemble tous ces papiers, les éparpille sur le bureau avec des bouts de plastique verts, des cartes magnétiques, des petites feuilles avec quelque chose de griffonné dessus qu'il commente en français à chacun pendant que moi aussi je tends mon papier qui va bien par dessus les autres et qu'il ne le prend pas parce qu'il est déjà trop occupé à finir ce qu'il a commencé et à répondre et expliquer à ceux qui sont entrain d'être servis.
Et hop ! tout à coup mon papier disparaît, le monsieur noir le regroupe avec un autre papier sans que je m'en aperçoive et je crois lui avoir donné quelque chose par erreur. Je tente de le reprendre et il me laisse tranquillement m'apercevoir que je faisais erreur.
Nous sommes les touristes en vacances complètement excités et eux sont au boulot au summum de la zénitude. Ils sont énervants ces dominicains.
En deux temps trois mouvements, nous nous retrouvons avec un petite feuille avec un numéro de chambre et un bracelet vert riveté au poignet gauche. Etiqueté, marqué, repéré, signalé : l'esclavage a changé de camp. Belle revanche.
Le temps de sortir de la foule, un grand porteur noir muet charge nos sacs à roulettes sur un diable et disparaît en courant dans la nuit. C'est une manie chez eux. Dès que tu poses tes valises, il y a toujours un grand porteur noir avec un diable qui part en courant avec.
Nous courons derrière lui et surtout derrière nos valises et après une allée, quelques marches et un couloir en angle, le convoi s'arrête devant la chambre 2607. Ce sera là que nous dormirons pendant une semaine.
Le grand porteur noir muet ouvre la porte avec une carte magnétique et la place dans un boîtier fixé dans l'entrée ce qui a pour effet d'allumer la lumière qui ne fonctionne qu'à moitié. Il bricole la lampe rebelle vite fait bien fait et ça marche. Ceci dit, ça ne change pas grand-chose car l'éclairage dominicain s'appelle la pénombre, même avec deux lampes.
Le grand porteur noir muet pose deux autres cartes sur le bureau de la lampe défectueuse en nous expliquant quelque chose... en espagnol. Il n'est pas muet mais nous ne parlons pas espagnol. Devant notre air ahuri No Comprendo, il fuit en courant.
Moi qui me demandais s'il fallait donner un pourboire et comme on n'avait que des billets de 10 dollars, c'est un peu trop non ? Le problème s'est résolu de lui-même. Ce grand porteur noir qui n'était pas muet avait tout de suite compris que nous ne lui donnerions rien et courait déjà charger la valise d'un autre touriste plus généreux.
Nous voilà tout seuls dans cette chambre vieillotte qui sent le moisi avec deux cartes qui servent on ne sait pas à quoi ? En se penchant directement vers l'ampoule de la lampe en 110, Noël finit par lire en français sur la carte que c'est pour avoir des serviettes de plage. On m'avait dit à Look Voyages que c'était un supplément. Bonne surprise. C'est compris dans le prix.
La mauvaise surprise est la salle de bain, pas fraîche. Disons qu'elle devait être très belle il y a 20 ans mais que rien n'a été changé depuis. Les robinets de la baignoire pleins de calcaire jaillissent du mur par deux trous béants, d'autres trous inutiles n'ont pas été rebouchés dans la faïence usée, le rideau de douche est raide et vieillot, le lavabo est d'époque aussi. C'est nettoyé mais pas du quatre étoiles même en République dominicaine.
Quant aux WC, moi qui avais prévenu Noël que les hôtels étaient sensés être classe mais qu'on ne sait jamais, il y aurait peut-être une chasse d'eau à bricoler en arrivant, ça n'a pas manqué ! Il valait mieux en rire en soulevant le couvercle de la cuve pour voir ce qui n'allait pas dedans.
Noël, heureusement très aguerri aux problèmes de robinets qui fuient, a réparé en deux temps trois mouvements mais la femme de ménage s'est acharné à remettre en panne tous les jours. On s'y est fait. Après deux jours d'entraînement, on maîtrisait parfaitement la situation.
Pour la suite, il faudra attendre encore...
Plein de photos commentées là :
http://picasaweb.google.com/maurine71/RepDominicaineHTelCarabelaBavaro
Commentaires
1. Le lundi 6 novembre 2006 à 22:22, par Sylvain
2. Le mardi 7 novembre 2006 à 10:52, par Maman
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