Après comme avant la guerre, nous continuerons de dire que le régime capitaliste est inique, que la guerre est criminelle, que l'autorité est odieuse !
Après comme avant la guerre, nous dirons que le bourgeois est un parasite, le patron un exploiteur, le dirigeant un trompeur, le parlementaire un fumiste, le financier un voleur, le religieux un hypocrite, le gendarme une brute, le geôlier un tortionnaire, et le mouchard un salaud.
Nous reprenons notre combat momentanément interrompu parce qu'il est impossible de parler raison au milieu d'hommes qui s'entretuent et qui ont perdu tout sentiment d'humanité !
La nuit passera et l'aube reviendra...
Eugène Cotte, septembre 1916

L'auteur : Eugène Cotte

Tout au long de sa vie, Eugène a beaucoup écrit :
- une très volumineuse correspondance avec ses amis et des échanges avec diverses personnalités anarchistes dont plusieurs lettres de 1927 à 1929 échangées avec Sébastien Faure, auteur de l'Encyclopédie anarchiste ;
- des articles dans les journaux : il intervenait régulièrement dans la presse locale pour donner son avis sur la gestion des travaux et le budget, et pour exposer ses opinions, et a également publié quelques articles pour des feuiles anarchistes ;
- de nombreuses pages de Pensées et un cahier de 60 pages écrit pendant son affectation dans un régiment en Algérie, de janvier 1917 à mars 1918, viennent compléter ces Mémoires.

Marcelle Bréchet
(fille d'Eugène Cotte)