La vallée du Cher, la forêt de Tronçais, un étang encerclé d'une double rangée de roseaux et de joncs, des bois où l'on chasse, une vieille demeure enfouie sous l'ampélopsis, tel est le cadre où se déroule l'existence d'une famille campagnarde.

Trois personnages au centre du récit : un père artiste, une soeur menées par sa passion des domaines et des terres et Catherine, la narratrice, qui, cherchant un bonheur difficile, trouve sa consolation dans une maison qu'elle s'acharne à sauver de la ruine. Trois personnages dont la vie, à un certain point de vue, a été un échec : "Nous avions été malheureux et, cependant, nous étions restés attachés à la vie, nous lui avions gardé tout son prix et c'était à cause de la terre. Elle nous avait aidés à vivre, les uns et les autres ; ma soeur qui l'avait fait valoir, mon père qui en avait dessiné les volumes et les formes, moi-même qui avais contemplé son visage changeant, sans cesse renouvelé..." Ainsi ces trois destins sont-ils étroitement liés à un sol, à des ciels que traverse, l'automne venu, le vol des oiseaux sauvages.

L'auteur : Jacqueline Pelletier Doisy

Jacqueline Pelletier Doisy est la fille du général Pelletier Doisy - surnommé Pivolo - qui accomplit le premier raid Paris Tokyo en 1924. Fait une partie de ses études à Paris au Lycée Victor-Duru et vit le reste du temps en Berry dans la maison familiale. Elle part pour Alger en 1942 et s'engage dans les Formations Féminines de l'Air en 1943. Infirmière à l'Ecole de Pilotage de Marrakech en 1943-1944. Nommée lieutenant en 1946, elle dirige une Ecole d'Officiers Féminins et est démobilisée sur sa demande en 1948. Jacqueline Pelletier Doisy passe alors une année de complet isolement dans sa maison berrichonne puis se marie en 1950 à un ingénieur. Elle a quatre enfants et vit actuellement aux environs de Senlis.